Le nouveau roman de Amélie Nothomb, dont j'attendais l'arrivée pour en emprunter un exemplaire, le lire et pouvoir vous en parler. Après son précédent nous amenant avec elle dans son voyage au Japon en 2023 où elle n'était pas retournée depuis bien longtemps, son nouveau roman "Tant mieux" nous parle de sa mère. Sa mère dont elle parle moins que son père mais de laquelle elle était pourtant proche. Pas aussi fusionnelle qu'avec son père mais tout de même. Pour une fois, la façon d'écrire est différente, le récit n'est pas à la première personne mais à la troisième, parlant de sa mère comme "Adrienne", racontant la vie de celle-ci depuis son enfance, de ses 4 ans jusqu'à sa vie d'adulte. Un bel hommage à celle qui l'a quittée en 2024. Amélie Nothomb explique en postface qu'elle a changé les noms de sa famille, mais que les faits sont là.
Le début du récit se passe en Belgique dans la famille de sa mère. Nous sommes alors en pleine guerre en 1944. Adrienne a alors 4 ans, vit avec sa sœur ainée Jacqueline de laquelle elle est très proche et ses parents qui ne s'entendent pas toujours. Il est décidé cet été là que Adrienne irait à Gand chez sa grand-mère maternelle tandis que leur fille aînée irait chez la grand-mère paternelle à Bruges. Adrienne n'hérite pas de la bonne, bonne-maman ( mauvaise appellation dans le cas de sa grand-mère maternelle), d'une vieille femme acariâtre, méchante, sans cesse en train de critiquer tout et n'importe quoi. Elle force l'enfant à manger du hareng et de la Chicorée le matin, l'empêche de se laver normalement, la prive de tout amusement. L'enfant joue alors avec une cuillère en bois qu'elle nomme Maïzena, dérobée dans la cuisine de sa grand-mère, et s'amuse à tresser les fauteuils sans aucune occupation. La vieille femme n'aime que son chat, Pneu, sans aucune affection envers sa fille et sa petite-fille. Elle survit alors, on ne sait comment à cet été.
L'enfant grandit, entourée de parents se déchirant, les deux sœurs entendent chaque nuit leurs parents hurlant, surtout leur mère, se doutant de la violence de leur père. Adrienne décide même un jour alors qu'elle est plus grande, d'aller frapper sur la tête de son père avec une poêle pour le calmer. Un foyer instable et pas sain où chacun fait sa vie, les deux parents ayant un amant et une amante, et la mère de Adrienne, Astrid enlevant les chats du quartier. Le couple a ensuite une fille qu'ils nomment Charlotte, ayant voulu un fils qu'ils voulurent nommer Charles, mais le destin décida de ne pas leur donner de fils c'est ainsi que Jacques, Adrien et Charles devinrent Jacqueline, Adrienne et Charlotte. Notre héroïne la petite Adrienne grandit, elle se met en tête de devenir la maman de sa petite sœur totalement laissée de côté par leur mère n'ayant pas vraiment l'instinct maternel, quitte à sacrifier sa scolarité pour ce faire. Il est ensuite décidé que Adrienne n'ira plus à Gand chez sa bonne-maman pas si terrible que cela finalement, mais ira avec Jacqueline jusqu'à Bruges chez son autre grand-mère bien plus gentille, où cette fois-ci elle eut une vraie poupée.
Un récit pleins d'anecdotes drôles comme tristes, dans lequel on en apprend plus sur la vie de la maman de la célèbre écrivaine, pour ensuite arriver jusqu'à Amélie avec quelques anecdotes énoncées alors. Comme la fois où le père de Amélie alors ambassadeur de Belgique à Rome, reçut Berlusconi et sa femme, prépara un repas horrible, où l'italien n'y vit que du feu. On rit, la plume d'Amélie étant tellement unique et encore plus dans ce roman j'ai trouvé, on est ému, bref, un roman lu d'une traite, très bel hommage à sa maman que j'ai adoré lire.
"Tant mieux" de Amélie Nothomb, 19.90€
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