Le seul titre aux Presses de la cité que je lis de cette rentrée littéraire avant de partir pour la Corée, n'ayant pas le temps d'en lire plus. Gentiment apporté par la représentante, j'avais bien aimé les titres publiés chez l'éditeur que j'avais pu lire, et comme celui-ci était court, je me suis dit que c'était l'occasion. "Dans la chambre forêt", premier roman écrit en français par Chiara Mezzalama, elle nous parle d'amour et de deuil dans les moins de 200 que composent le roman. Plus ou moins autobiographique, plus que moins je suppose vu le nom de la narratrice étant le même que celui de l'autrice, on plonge dans cette histoire entre Chiara et Olivier, âgé de bientôt 50 ans.
Tous deux se rencontrèrent lors des funérailles du père de Chiara en Italie où elle vivait avec son mari et ses enfants. Lors de cet évènement particulièrement difficile pour notre héroïne, elle fit la rencontre de l'homme qui changea sa vie, Olivier, un français marié et papa. Ils s'aimèrent d'un amour passionnel durant deux ans, se voyant où ils pouvaient quand ils le pouvaient entre l'Italie et la France où partit habiter Chiara avec ses enfants après s'être séparée de son mari. Mais le covid arriva, période particulièrement difficile pour ce couple naissant illégitime que l'épidémie sépara physiquement mais pas émotionnellement, s'envoyant de longs messages et lettres passionnés. Olivier toujours en ménage même s'il se disait malheureux, avait hâte de retrouver Chiara. Malheureusement, après le second confinement, le couple ne put se retrouver car Olivier mourut sur le coup d'une crise cardiaque le jour même ou les deux amants avaient prévu de se revoir.
Chiara vit alors ce deuil foudroyant, l'amour fou passant sans transition à ce deuil d'un homme dont elle ne peut même pas voir la dépouille à cause de la pandémie, ni même se rendre à son enterrement, n'étant pas légitime dans la vie de cet homme. Une place choisie mais si pénible. On suit alors le récit de cet amour entre moments de flashback dans le passé, durant ces deux ans d'amour, ainsi que le deuil dans le moment présent. Beaucoup de larmes, de tristesse, une prostration physique comme émotionnelle envahissent Chiara devant pourtant tenir un minimum pour ses enfants qui comprennent ce qu'il se passe.
Avec beaucoup de beauté et de douceur, cette histoire nous est racontée. Beaucoup de scènes d'amour physique, de preuves d'amour, de déchirement dû à la séparation forcée. L'autrice nous plonge dans sa "chambre forêt", dans laquelle le couple se retrouvait, jamais au même endroit mais se créant à eux deux, leur propre cocon d'amour.

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