Barbara Abel est très connue pour écrire des polars, eh bien celui-ci est rangé en littérature française. Reçu il y a quelques temps, "Le bonheur sur ordonnance" a une magnifique couverture que je trouve particulièrement réussie, ayant donc hâte de le découvrir, d'autant que publié chez Récamier, il ne pouvait être que bien. Lu en trois jours si je me souviens bien, j'ai été complètement prise dans l'histoire très singulière et par le personnage de Méline.
La quarantaine, Méline est graphiste dans une agence parisienne. Mariée à Vincent depuis 16 ans un mari adorable, ayant deux enfants, Agnès 13 ans et Oscar 6 ans, la vie de notre quarantenaire pourrait être pire. Sauf que voilà, Méline s'énerve régulièrement et de manière particulièrement impressionnante. Elle a beaucoup de mal à se contrôler, et parfois, son trop plein de nerfs éclate, lui attirant pas mal d'ennuis... Au début du roman elle apprend qu'elle est frappée d'une drôle de maladie, lui provoquant ses crises, et devant absolument trouver un moyen d'être heureuse si elle veut continuer de vivre. Car oui c'est une sorte de cancer qu'elle a, devant impérativement trouver des astuces pour être heureuse afin de se soigner.
Forcément l'entreprise s'avère difficile entre son travail et ses collègues, d'autant qu'une promotion est bientôt là, la mettant en compétition avec un autre collègue, les enfants à gérer et les problèmes du quotidien, être heureuse n'est pas une mince affaire pour notre héroïne légèrement insupportable mais attachante. Entre une crise au bureau à la suite de laquelle elle s'attire les foules de tous, Vincent duquel elle s'éloigne, ne reconnaissant plus sa femme avec ses crises régulières, une embrouille au collège envers un professeur de sa fille et terroriser un enfant qui s'en prend à son fils la vie de Méline n'est pas de tout repos.
Elle entend un jour parler de stages de rigologie, l'art de rire, entraînant une sécrétion d'endorphines l'hormone du bonheur nécessaire à sa bonne santé, inventant alors des excuses pour se rendre à ce stage, allant alors instantanément mieux. Ses crises de colère se transforment alors parfois en crises de rire, pas moins gênantes, mais moins lourdes de conséquences. Bref, la vie d'une quarantenaire haute en couleur dont la vie n'est pas simple, cachant en plus son mal à sa famille...
Un roman frais, une héroïne décalée, des situations pouvant parler à tous, vraiment coup de cœur.
"Le bonheur sur ordonnance" de Barbara Abel, 21€
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