Je pense que vous commencez à connaître ma passion pour les titres issus du Bruit du monde, une maison d'édition que j'aime beaucoup, dont je suis actuellement à ma sixième lecture en comptant celui que je lis, une autre lecture Le bruit du monde après celle-ci. Pour "Cargo blues", le premier polar que je lis de la maison fondée il y a seulement quelques années, la représentante er l'éditeur me l'ont sympathiquement fait parvenir, et je peux vous dire que j'avais hyper hâte de continuer ma découverte de l'univers de la maison. Pour celui-ci, que j'ai lu en trois jours si je me souviens bien, j'ai à peine regardé le résumé avant de me plonger dedans. Je savais seulement qu'il serait question de Marseille, d'un homme, Fab habituée des traversées sur un cargo entre la cité phocéenne et la Corse, et qu'une tuerie aurait lieu.
On suit donc en effet Fab, la quarantaine je dirai, travaillant en temps que cuisinier sur le Pascal Paoli, faisant la traversée entre Marseille et la Corse. Il est habitué à cette vie de liberté, sans beaucoup de contraintes, mais il n'a jamais oublié Angelica, son amie d'enfance qui compte beaucoup pour lui. Celle-ci a un fils, Charlie, l'élevant seule, vivant dans un quartier peu sympathique de Marseille. Alors qu'il a un moment de libre entre deux missions, Fab la retrouve, et il va être directement impliqué dans une affaire mêlant trafics de drogue, prostitution, malversations en tous genres. Redouane un jeune garçon de l'immeuble d'Angelica se fait en effet tuer devant l'immeuble sans raison apparente. Angelica, travailleuse sociale, entièrement dévouée à la cause des plus malheureux, n'en revient pas et ne comprend pas ce qui a pu arriver.
Charlie retrouve un téléphone appartenant au jeune homme tué, la base du début de cette histoire... Fab va le découvrir alors qu'il garde Charlie, le considérant comme son fils, lisant des messages sur ledit téléphone supposant que Redouane faisait partie d'un trafic ayant mené à sa mort... De son côté son amie de toujours se fait agresser par une énergumène, un pauvre homme miséreux s'en étant pris à la travailleuse sociale. Fab ne peut le supporter et se rend sur les lieux pour se venger. Ce début d'histoire le mène jusqu'à une jeune femme travaillant pour une société de BTP, établissant des diagnostics de vétusté des bâtiments, permettant à des entreprises de s'enrichir. Fab va rapidement comprendre, aidé d'Angelica et d'une de ses amies parisiennes.
Il revoit aussi, lors d'une soirée organisée entre la ville de Marseille et un riche homme chinois, une jeune femme ukrainienne, Svetlana, qu'il avait connue quelques années auparavant. Il la reconnait, bien qu'elle ne réponde plus à ce prénom et qu'elle prétende ne pas le reconnaître, alors que Fab est au service pour ce prestigieux évènement pouvant aboutir à des business très lucratifs du côté chinois comme marseillais. Une soirée particulièrement intense pour notre héros reconnaissant cette jeune femme au bras d'un important promoteur. Il va aller jusqu'à demander à son ami Mykho et sa femme Liudmyla, des immigrés ukrainiens, avec lesquels il est ami depuis des années, responsables d'un salon de coiffure, s'ils ont toujours des nouvelles de Svetlana. La réponse est négative et ils apprenant à Fab que la jeune femme orpheline amenée par un soi-disant oncle jusqu'en France, Serguei, a également une sœur du nom de Oksana. Dont on ne sait pas où elle est allée non plus...
Fab se fait discret sur l'avancée de ses éléments l'impliquant directement dans des trucs louches, d'autant qu'il participe à une soirée des plus atroces où riches et importants hommes marseillais, se payent les services de jeunes prostituées.. Cette soirée cauchemardesque où il assiste impuissant à leur calvaire l'amène à retrouver la trace de Svetlana... Que fera t-il pour la sauver du cauchemar qu'elle vit?
Une lecture intense, avec pas mal de scènes très explicites sexuelles, assez dures, les sujets montrant un Marseille particulièrement brutal et sombre. J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice, franche, tout comme son personnage principal Fab.
"Cargo blues" de Audrey Sabardeil, 21€
Commentaires
Enregistrer un commentaire