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Un jeudi saveur chocolat

 Un court roman que j'ai lu d'une traite un dimanche, "Un jeudi saveur chocolat" de Michiko Aoyama. Il s'agit du premier tome précédant "Un lundi parfum matcha", mais j'avais pourtant commencé par ce dernier. D'ailleurs, peu importe l'ordre, vous pouvez très bien les lire comme vous le souhaitez. Adapté récemment en poche, c'était l'occasion d'agrandir ma collection de romans japonais, ce livre concluant, pour le moment évidemment, mes lectures japonaises lues d'une traite ces derniers temps, celui-ci étant le quatrième. Comme dans "Un lundi parfum matcha" dont j'avais vraiment adoré l'ambiance, divisé en douze chapitres entre Tokyo et Kyoto, suivant des personnages gravitant autour du Café Marble, ce premier tome est le même genre, même si je pense avoir préféré le second.

Ce premier tome nous donne les bases de l'existence du fameux Café Marble situé tout au bout d'une rue pleine de cerisiers, particulièrement jolie au printemps. On redécouvre Wataru, le gérant du café, un jeune homme beau et gentil, tenant le petit établissement depuis deux ans, depuis le jour où Master le propriétaire l'a embauché sans même lui faire passer d'entretien, sans CV, sans rien, juste après avoir discuté. Wataru aime particulièrement l'ambiance calme du café, dans laquelle il s'est instantanément senti bien. Le café ne possède que quelques places assises, mais les clients se succèdent tout de même. Le récit est découpé, comme le livre suivant, en douze chapitres, cette fois-ci se déroulant entre Tokyo et Sydney, les chapitres ayant des noms de couleurs. Le premier chapitre se déroule à Tokyo au sein du café, et on suit une jeune fille, s'y rendant tous les jeudis à 15h, pour écrire des lettres qu'elle rédige en anglais. Elle commande à chaque fois un chocolat chaud, d'où le titre du roman, et reste des heures attablée. Wataru est fasciné devant cette jeune femme qu'il ne peut s'empêcher de contempler.

On suit ensuite une autre cliente étant présente en même temps que la jeune femme, bien occupée par son travail, devant aller récupérer son enfant à l'école, tache qui incombe habituellement à son mari Teruya, père au foyer, également peintre. La mère de famille occupée doit préparer le bento de son fils mais a peur de ne pas y arriver, elle qui en cuisine jamais. On retrouve d'ailleurs Teruya dans "Un lundi parfum matcha", qui s'est fait découvrir par Master, écumant les expositions en tant qu'artiste. Ensuite, on suit Ena, qui a un rapport avec la première jeune femme que l'on découvre à la fin, institutrice de primaire ayant pour élève Takumi entre autre, le fameux petit garçon du chapitre précédent. Elle adore son travail, mais sa supérieure n'est pas très sympathique, elle l'empêche même de se mettre du vernis à ongles. Ena songe à se rendre en Australie, en visa vacances-travail, comme sa grande sœur Mako qu'elle admire tant, qui était partie dans ce pays au lycée durant une année, et qui donne désormais des cours de conversation en anglais au Japon.

Il est beaucoup question de l'Australie, plus de la moitié des chapitres se déroulant là-bas. J'aimerais visiter ce pays qui m'intéresse, mais j'avoue que je pensais que la plupart du récit se déroulerait au Japon. On suit ensuite un couple de personnes âgées, fêtant leurs 50 ans de mariage en Australie, qui sont les parents de la jeune fille tenant le magasin de sous-vêtements en face du Café Marble. Le couple rencontre à Sydney Risa, jeune femme mariée depuis trois jours à Hiroyuki, homme avec lequel elle savait qu'elle voulait être, récemment divorcé. Risa attendant son mari qui a fait la visite sans elle, discute avec le couple d'anciens d'amour, et de fil rouge les liant entre eux. 

De retour à Tokyo on suit également Yasuko, 36 ans, la fameuse supérieure de notre institutrice Ena, amie avec Risa. Sachant que cette dernière va se marier, Yasuko lui offre quelque chose de bleu. On fait aussi la connaissance de Yuu, qui peint du vert à Sydney, dans un grand parc. Depuis toujours, l'artiste adore cette couleur, qu'elle crée elle-même en mélangeant du jaune et du bleu. Elle fait la connaissance d'un homme qui l'encourage dans sa voie. Il y a aussi Ralph, un homme, la quarantaine, pas bien grand mais sympathique qui quitte son travail de salary man pour reprendre la sandwicherie de son père. Il la décore alors tout en orange, suite à la rencontre d'avec une femme sur laquelle il a flashé, Cindy. On la suit ensuite elle... 

Atsuko elle aussi a étudié consciencieusement l'anglais, dans le but de devenir traductrice. Aidée par le fameux Master, ange gardien de beaucoup de personnes dans le récit, elle peut alors vivre de son travail. On suit ensuite Mary, la jeune fille australienne ayant accueilli Mako chez elle lorsqu'elles étaient au lycée. Les deux jeunes filles ne se sont jamais revues, Mary étant tombée malade, et Mako n'étant jamais revenue. Toutefois, elles continuent d'entretenir une correspondance depuis toutes ces années.   On suit ensuite cette dernière à Tokyo, la fameuse fille au chocolat chaud... qui est la sœur de Ena l'institutrice. 

Comme "Un lundi parfum matcha", "Un jeudi saveur chocolat" suit plusieurs personnages qui se croisent au café ou ailleurs, étant liés certains, les uns aux autres. Le fait que le récit se passe en grande partie en Australie change, même si j'aurais préféré qu'il se déroule uniquement au Japon. Encore une fois, une jolie histoire qui se lit d'une traite.



"Un jeudi saveur chocolat" de Michiko Aoyama, 8€

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