Le second roman de la rentrée littéraire automnale que je lis et que je vous présente par ici. Le second également chez Harper Collins, un autre titre de littérature française avec "Ce que je vole à la nuit" de Rebecca Benhamou, suivant deux femmes, une venant d'accoucher, Rebecca, se remémorant des fragments de son passé, et la vie de Virginia Woolf, femme qui l'inspire. Toutes les deux ayant étudié au King's college, le roman suit les pans de vie de ces deux femmes ne s'étant jamais connues car l'une est morte depuis longtemps lorsque l'autre vit.
Rebecca ayant pris des cours au sein du célèbre établissement avec une certaine Danny, une femme insistant pour faire en sorte que ses cours ne soient pas magistraux et pour amener ses élèves à formuler leurs propres opinions et pensées sur les textes étudiés est très inspirée par la figure de Virginia Woolf. Une femme écrivaine, une des premières de son temps, une femme qui étudia, ce qui n'était pas courant à l'époque, profitant des 13 minutes de liberté qu'elle avait entre sa maison victorienne un peu délabrée dans laquelle elle vivait avec sa grande famille: son père, sa belle-mère, ses demi-frères mauvais envers elle et ses frères et sœurs et ses cours. Sa professeur dit à ses élèves qu'il est essentiel pour elles d'avoir "un château à soi", un moment de calme et de liberté dans la vie d'une femme au foyer, appellation dont Woolf s'est souvenue pour écrire le fameux "Une chambre à soi".
Durant quatre ans, Virginia étudia au King's college lui permettant une ouverte d'esprit et une éducation autre que celle qu'elle pouvait recevoir chez elle. Ayant toujours eu un caractère assez déprimé, Woolf se fit diagnostiquer dépressive, ressentant une sorte de spleen permanent. On la suit sur plusieurs années, avec son amour pour Leonard. Malgré cet amour, elle est dévastée par la mort de son père, Leslie. En moins d'une décennie, elle perd sa mère, sa sœur puis son père. Beaucoup trop pour la jeune femme qui perd pied. Un aperçu de sa vie et de sa personnalité, femme clé dans l'histoire de la littérature féminine.
Rebecca de son côté, que l'on suit moins que la célèbre écrivaine se rappelle ces fameux cours, son rapport précieux à Woolf et à Danny sa professeur. Elle réfléchit beaucoup au rôle de la maternité, pensant à Woolf, même si cette dernière n'a jamais eu d'enfant.
Une lecture pas mal sur deux femmes, deux vies, ayant la particularité d'avoir étudié au même endroit.
"Ce que je vole à la nuit" de Rebecca Benhamou, 18€
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