Premier titre de la rentrée littéraire JC Lattès que je lis, directement commencé après l'avoir eu. Je n'avais pas forcément prévu de le lire, ni même de lire de titres JC Lattès jusqu'à ce qu'on les reçoive, et puis je me suis dit que c'était l'occasion. Un petit bouquin, que j'ai lu entièrement au travail lors d'une journée calme. Clairement choisi pour son petit format et son peu de pages, j'ai jeté mon dévolu sur le dernier Susie Morgenstern de laquelle je n'avais encore rien lu avec "Cœur de cochon".
Comme son titre l'indique, l'autrice plutôt spécialisée pour la jeunesse, nous partage sa relation amour-haine avec l'animal qu'est le cochon, vu comme le diable dans sa religion.
En effet, née et élevée dans une famille juive ashkénaze, Susie Morgenstern a toujours reçu une éducation en adéquation avec les principes de la relation juive avec les interdits qu'elle engendre notamment alimentaires, étant nombreux. Elle les respecte à la règle, mais un jour avec ses sœurs elle goûtera au fruit interdit, celui de la chair défendue qu'est le cochon avec un hot-dog à la saucisse de porc lors d'une escapade durant les vacances.
Ce petit ouvrage est littéralement dédié au porc, cet animal vu comme impur duquel il ne faut ni s'approcher, ni encore moins en manger. Pourtant présenté sous toutes ses formes, pieds, jarret, saucisse, l'intégralité de cet animal étant décliné en mets alimentaires, l'autrice réfléchit et a écrit un roman que sur lui, pour lui. On apprend que suite à un problème cardiaque, elle a du se faire greffer une partie de cochon, au plus proche d'elle, au cœur. Cet animal dont on lui a répété toute sa vie à quel point il était impur sera désormais au plus proche d'elle.
Elle utilise même le "tu" pour directement s'adresser à lui durant tout le roman, sa famille ayant été ahurie d'apprendre qu'elle écrirait un roman entièrement dédié au cochon. On en apprend plus sur la vie de cette femme de laquelle je ne connaissais rien, car n'ayant jamais rien lu d'elle, ni m'y étant intéressée. Ayant été élevée aux Etats-Unis mais ayant épousé un français, elle vit depuis à Nice, longtemps encore après la mort de celui-ci et du passage à l'âge adulte de ses enfants. Une ode au cochon, à la vie, aux joies, un roman assez intime drôle et émouvant.
Une petite lecture sympathique et drôle, dans laquelle on en découvre plus sur la religion juive, la vie de Susie Morgenstern et de son rapport au cochon et à la vie, comment elle s'arrange avec la religion pour vivre pleinement comme elle le souhaite.

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