Après la rentrée littéraire des éditions du Seuil, j'ai souhaité découvrir celle de Calmann-Levy, éditeur dont j'ai lu récemment au moment où j'écris, deux titres que j'ai beaucoup appréciés, un de littérature italienne et un autre japonais. J'avais donc très envie de découvrir la rentrée littéraire automnale Calmann-Levy dont je n'ai lu que des bons titres. J'en ai donc choisi deux parmi les quatre reçus et les cinq sortis, avec le nouveau Cécile Tlili, "Celle qui fugue". Premier roman que je lis de l'autrice, il s'agit de son second après "Un simple dîner".
Lu d'une traite un jeudi, mon jour de congé, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Celle d'une femme qu'on vient récemment de larguer, et devant se remettre de la douleur qu'est la rupture avec son mari. Elle part tout d'abord en Corse un moment pour fuir, être loin de toute cette douleur qui l'étreint. Elle laisse sa fille à son désormais ex-compagnon et elle part sans donner de nouvelles. Puis elle revient, s'installant dans un petit appartement de la périphérie de la ville dans laquelle elle vivait avec son conjoint. Tandis que lui garde leur maison, ni petite ni grande du centre-ville.
C'est du coup Alice sur à peu près deux semaines de récit, se retrouvant seule dans son nouvel espace de vie, loin de sa fille et de celui qu'elle a du mal à oublier. Elle continue d'aller au travail, travaillant dans un centre d'analyses médicales. Elle ne ressent plus rien, n'arrive plus à parler aux patients, est comme détachée de son corps. Et puis c'est sa rencontre avec Siham une jeune femme de vingt ans plus jeune travaillant dans une crèche vivant dans un petit studio du même immeuble qu'elle.
C'est la rencontre entre ces deux femmes avec des problématiques de vie différentes dont la liberté les rejoint. Siham vit seule, vit sa vie, loin des siens restés sûrement au Maroc, tandis que sa tante et ses cousins vivent dans la même ville. C'est ce besoin de liberté et de prise en charge de sa vie par la jeune femme, entreprise pas si facile pour elle, quand des hommes de sa famille s'en mêlent. Même chose pour Alice, acquérant sa liberté qu'elle ne pensait pas prendre. C'est son choix de laisser sonner le téléphone quand son ex ou son travail la contacte, préférant ne pas aller travailler. C'est l'amitié entre ces deux femmes, Alice dormant chez Siham, ne supportant pas la solitude. Siham lui rappelant sa fille qui lui manque tant mais qu'elle ne se sent pas d'affronter.
Un roman court mais fort que j'ai adoré.
"Celle qui fugue" de Cécile Tlili, 18.50€
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