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Le grand magasin des rêves

 En même temps que "La vie heureuse" de Foenkinos, j'avais emprunté au magasin "Le grand magasin des rêves" de Lee Mi Ye, très récemment traduit. Roman coréen, premier roman de l'autrice qui dédie son temps désormais à l'écriture, travaillant auparavant pour Samsung. J'ai été fortement attirée par la jolie couverture, et le fait qu'il s'agisse d'un roman coréen publié aux éditions Picquier. C'est drôle car j'en ai parlé à une amie coréenne qui l'a elle aussi lu, en coréen, et adoré. Je savais à peine de quoi il parlait avant de l'emprunter, mais je savais que j'avais très envie de le lire.

 Ce n'est pas le genre de roman que je lis habituellement, ayant une bonne part de fantastique à l'intérieur, mais pourtant classé en roman étranger dans notre librairie. On suit donc Penny, une jeune femme étant embauchée au sein du grand magasin des rêves, sorte de Galeries Lafayette ou Printemps sur plusieurs étages dont la particularité est la vente de rêves. Là-bas les clients n'achètent pas de la vaisselle ou des vêtements, mais bel et bien des rêves. En pyjama, prêts pour la nuit, ceux-ci se rendent au sein de cette institution pour espérer trouver le rêve idéal. Ils l'achètent, s'allongent et rêvent, et décident ensuite du prix de ce rêve. Au lieu de payer avec de la vraie monnaie, en l'occurrence des wons, les clients payent en mérite du style "sentiment d'accomplissement" "confiance" "estime de soi" "plaisir de la nouveauté" "curiosité" mais aussi en sentiments négatifs comme "sentiment de perte" et "regrets". 

Ceci se transforme en goutte pour remplir des jarres, que le responsable du magasin dépose ensuite à la banque. Tout un univers est construit autour du rêve, de ce magasin pas comme les autres, qui permet aux clients de s'évader et de rêver au sens propre du terme. Les rêves sont rangés par catégories, les auteurs sont des best-sellers pour certains, des nouveaux pour d'autres, il existe même des soirées de récompenses pour les auteurs ayant vendu le plus de rêves. Penny va d'ailleurs assister à l'une de ses soirées, et va avoir le plaisir de rencontrer des auteurs célèbres qu'elle admire. En compagnie du directeur du Grand magasin des rêves, Mr Dollagoot, homme gentil et très investi dans son travail.

Penny prend ses marques dans son nouveau travail très prenant mais qu'elle adore, chargée de renseigner les clients à l'accueil. Elle travaille avec Mme Weather, employée depuis longtemps qui la chapeaute. Un jour, Penny va même se rendre à la banque seule afin d'apporter les fioles de mérite, mais va s'en faire dérober. Elle craint les foudres du directeur mais rien ne se passe heureusement pour elle. Mr Dollagoot est toujours gentil et compréhensif avec ses employés. Penny s'adapte bien, elle apprend vite, toujours curieuse du fonctionnement du magasin. Mr Dollagoot et elle échangent souvent, il lui fait confiance et l'amène au fameux diner, Mme Weather ne souhaitant pas s'y rendre. 

Parfois le magasin se retrouve en rupture de rêves, les créateurs de rêves eux-mêmes venant remplir les rayons. Penny discute avec certains d'entre eux ayant leur spécialité, ces moments sont d'ailleurs très bien décrits, l'univers du rêve étant complètement présent. Les clients rêvent de toutes sortes de choses, par exemple une femme se sachant mourante, décide d'apparaître en rêves à ses proches afin qu'ils acceptent mieux sa disparition. D'autres souhaitent rêver qu'ils volent, d'autres se retrouvent confrontés à des échecs à des examens, des rêves plutôt violents, dont ils choisissent le bienfait à la fin du rêve.

J'ai beaucoup aimé ce roman, construit autour du rêve et dont l'univers est très bien décrit. Une véritable échappatoire au monde réel, que j'ai beaucoup apprécié faire. Je vous le conseille vivement.



"Le grand magasin des rêves" de Lee Mi Ye, 22€

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