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La vie heureuse

 "La vie heureuse". Un beau titre pour le dernier roman de David Foenkinos. J'ai lu beaucoup de livres de l'auteur les ayant tous beaucoup aimés. J'aime son style, ses histoires qui nous parlent en étant toujours un peu originales. Bref, tout colle. En commençant à la librairie, j'ai d'ailleurs recommandé des livres de l'auteur qu'il manquait, et ils partent régulièrement. Fierté. Quand j'ai donc su qu'il allait sortir un nouveau roman, je l'ai emprunté quelques jours après sa sortie. Quasiment pile 200 pages, c'était parfait. Lu en trois petits jours. On suit Eric Kherson, la quarantaine, ayant gravi les échelons de Decathlon, jusqu'à devenir le directeur du groupe. Une belle ascension pour cet homme vivant tranquillement sa vie. Rien de bien particulier ne s'y passe. Il voit de temps en temps son fils, issu d'une union avec une femme devenue son ex compagne. Il travaille beaucoup, ne sort que peu en dehors du travail, n'a pas refait sa vie. Grâce à son poste il a pu offrir un grand appartement à sa mère en Bretagne région de son enfance, dans laquelle il ne retourne que peu. Son père est mort depuis très longtemps, sa mère vivant dans les souvenirs de son seul et unique amour de sa vie. Un jour, une ancienne camarade de lycée, Amélie Mortiers le contacte pour lui proposer de la rejoindre au sein de son équipe travaillant pour le gouvernement au ministère du commerce extérieur. Eric prend le temps de la réflexion, représentant une occasion inédite mais qui lui fait peur. Il sauterait alors dans l'inconnu, pouvant à tout remaniement ministériel, dégager. 

Nous sommes alors sous le gouvernement Macron, et Eric accepte. Il revoit cette femme qu'il n'avait pas revue depuis plus de 20 ans. Celle-ci semble très heureuse de le voir bien qu'à l'époque ils n'étaient guère proches. Eric est très surpris de sa demande et se demande pourquoi lui. Il rejoint alors le fameux bureau. Il se fond alors dans le bureau, développant peu à peu de bonnes capacités, formant un bon duo avec Amélie. Celle-ci est très impliquée dans son travail, ne se reposant que peu bien qu'elle ait deux filles et son mari. Une relation professionnelle débute alors entre la mécène et sa nouvelle recrue, anciennement directeur. Ils tentent de faire leur mieux pour montrer le rayonnement de la France sur la scène internationale malgré la crise des gilets jaunes, venant entacher l'image du pays. Veille de Noel, Eric se force à se rendre chez sa mère qui le dénigre sans arrêt, Hugo le fils d'Eric étant en vacances dans les Caraïbes avec sa mère et son nouveau compagnon. Il accepte d'être évincé, après tout, il l'a cherché. Il envoie alors bouler sa mère lui faisant un énième reproche, juste après avoir retrouvé une ancienne photo de classe où Amélie avait écrit "On se reverra". 

La rentrée arrive, Amélie s'est bien reposée tous deux se retrouvent. Ils préparent alors un gros contrat entre une usine de Mulhouse et Samsung, dont le siège est basé en Corée du sud. Ils préparent tout du mieux qu'ils puissent, avant de s'envoler direction la capitale coréenne. Arrivés à Séoul, ils rencontrent le directeur mais Eric fait un malaise. Le rendez-vous est alors reporté au lendemain, mais Eric se défile et ne voit plus aucun intérêt à ce contrat, et se promène dans les rues. Il tombe sur une boutique appelée "Happy life" dans laquelle il entre. Le personnel lui fait comprendre qu'ils organisent des faux enterrements, avec rédaction de l'épitaphe, et tout en rapport avec la cérémonie mortuaire. Le client entre même dans le cercueil. Expérience brutale, dont le but étant de réaliser les choses qui ne vont pas, choc pour rappeler que la personne est encore vivante, et capable de pleins de choses. Sorti de là, il rentre déboussolé à l'hôtel avant de rentrer à Paris, ayant totalement manqué le très important rendez-vous. 

A Paris, il reprend contact avec son ex-femme, passe plus de temps avec son fils. Cette expérience de rapprochement avec la mort l'a complètement transformé, il décide alors d'importer le concept en France. Il commence alors les démarches, afin de permettre aux français de vivre cette expérience formidable salvatrice. Cela fonctionne rapidement, les réservations devenant de plus en plus importantes, les clients élogieux. Son ex-femme est d'abord perplexe avant de devenir fière de l'évolution de son ex-mari, passant d'homme introverti menant une routine simple malgré son statut, à homme entrepreneur d'un business original. La machine prend forme pour s'étendre à tout le pays. Eric se rabiboche avec sa mère, avec son ex-femme et devient proche de son fils.

On suit aussi la vie d'Amélie, changeant radicalement à son retour de Corée. Le covid arrive, le confinement aussi. Elle passe alors du temps avec ses filles et son mari et la situation change. Son mari et elle décident de se séparer, son métier évolue, devenant alors rattachée au ministère de la culture, chargée des musées parisiens. Elle endosse alors cette nouvelle cape, heureuse de son nouveau devoir. Un jour, elle décide de réserver un créneau d'une séance chez Lycoris, le nouveau business d'Eric qu'elle n'a pas revu depuis Séoul.

Une histoire que j'ai beaucoup aimée, comme toujours avec l'auteur. Une vie dans laquelle on peut se projeter, avec toujours des éléments originaux et différents. Un très beau roman.



"La vie heureuse" de David Foenkinos, 19€

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