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La librairie Morisaki

 Une petite madeleine de Proust, dont je vous parle dans cet article. Un tout nouveau né enfin traduit en français car écrit dans sa langue natale, le japonais en 2010... Premier roman de l'auteur qui débute très fort avec cette très jolie histoire, "La librairie Morisaki", dévoré durant 1H30 de train, ainsi qu'en partie le lendemain. Une lecture qui se fait rapidement mais peut se déguster plus longuement. 

On suit Takako, le cœur brisé qui suite à l'annonce de son copain de son mariage, et pas avec elle, décide de quitter son travail, fatiguée de sa vie. Elle ne sait alors pas quoi faire, lorsque son oncle qu'elle n'a pas revu depuis plus d'une décennie, Satoru l'appelle joyeusement pour lui proposer de venir l'aider dans sa librairie de Jinbôcho, située dans le quartier comptant le plus de librairies du monde. Takako est décontenancée puis se dit qu'elle n'a rien à perdre. Pas de plan, rien, autant y aller. Elle amène ses affaires chez son oncle qui lui propose de venir habiter dans la pièce au dessus de la librairie. Cette pièce qui sera son appartement est autant sens dessus dessous que l'état de la librairie, archétype d'une librairie d'occasion genre caverne d'Ali Baba. Satoru lui explique que dans le quartier, chaque librairie a sa spécialité, la sienne concernant les livres d'auteurs japonais plus ou moins connus. Le deal est plutôt clair. Celui d'aider son oncle chaque matin, de 10h, heure d'ouverte du lever du rideau jusqu'à ce que son oncle la remplace en début d'après-midi. Satoru est un homme enjoué, assez excentrique pour la norme japonaise. Il a repris le commerce de son père qui désespérait de savoir ce que ferait son fils, ayant préféré voyager lorsqu'il était jeune plutôt que de suivre un chemin classique. Pourtant il s'est trouvé dans cette librairie, dénichant des pépites pour de fins connaisseurs, tout comme proposant une littérature plus accessible afin de satisfaire le maximum. Takako se demande cependant comme le commerce peut survivre, les clients se faisant rare.

Takako n'ose demander à son oncle ce qu'est devenue Momoko, en couple avec son oncle durant des années ayant subitement disparu. Les jours passent, Takako passe d'un état blasé, prostré, à celui plus enthousiaste reprenant goût à la vie, en se mettant à dévorer tout ce que la librairie peut lui offrir, fréquente un petit café du quartier dans lequel le patron va se prendre d'affection pour elle, et va même faire la connaissance de Akira, jeune homme ayant été largué par sa copine, et depuis, l'attendant quasiment chaque soir dans ce café en espérant qu'elle surgisse. Takako se fait à sa nouvelle vie, est heureuse, s'épanouit, mais se dit qu'il ne s'agit que d'une parenthèse dans sa vie. Puis, elle va revoir Momoko qu'elle n'avait pas vu depuis si longtemps, et toutes les deux vont partir en week-end ensemble après avoir entrepris une balade/randonnée. Elles dorment dans un gîte, cher au cœur de Momoko, Takako va l'apprendre. Notre héroïne est plus partie avec son ex-tante par bonté d'âme pour Momoko qui s'est montrée si excitée à l'idée de passer ce moment entre filles, que par réelle envie. Elle ne comprend pas Momoko. 

Takako va en apprendre plus sur la vie de Momoko qui se laisse peu dévoiler, ainsi que sur celle de son oncle. Tous deux partagent pas mal de similarités, ce qui les a liés mais aussi éloignés. Chaque personnage entreprend son chemin personnel d'évolution, c'est vraiment une belle histoire qui met du baume au cœur. 




" La librairie Morisaki" de Satoshi Yagisawa, 16.95€


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