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La commode aux tiroirs de couleurs

 J'ai enchaîné avec ce roman, après avoir lu "Une affaire personnelle". J'étais sur le lac un dimanche après-midi, le roman précédent était court, je l'ai fini en même pas deux heures. Heureusement ma mère avait avec elle ce petit roman d'Olivia Ruiz, sorti l'année dernière. Connue pour avoir participé à la Star Academy, et avoir mené une carrière de chanteuse, Olivia Ruiz écrit également. J'en avais vite fait entendu parler, et en voyant celui-ci dans son panier je l'ai pris. Je déteste rien faire, surtout sur un endroit un peu isolé, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir cela. "La commode aux tiroirs de couleurs" est son premier roman. Visiblement ayant obtenu du succès, j'étais assez curieuse de découvrir ça. Je l'ai donc lu dans la journée, comme le roman japonais précédent. Ca fait biiiien longtemps que je n'avais pas lu deux romans dans la même journée, et le sentiment est assez satisfaisant, autant pour moi que pour vous, car grâce à cela je peux vous proposer aussi fréquemment des articles sur le blog, ainsi que sur Youtube. 

Olivia Ruiz rend hommage à son héritage espagnol dans ce beau roman. Le roman débute avec la petite-fille de Rita, surnommée Abuela qui veut dire grand-mère en espagnol, découvrant la commode de souvenirs, créée par sa défunte Abuela. C'est en fait Olivia elle-même, dans le rôle de cette petite-fille qui découvre les secrets de sa grand-mère. Rita lui lègue ce présent, souvenirs de son héritage. En ouvrant chaque tiroir, on va en découvrir plus sur la vie de Rita. Avec le régime franquiste, et une guerre de sang qui s'annonce en Espagne, les parents de Rita décident de faire quitter leur patrie à leurs trois filles: Rita, Léonor et Carmen. Les trois petites filles arrivent à Narbonne en France, n'y était jamais allées, n'ayant jamais entendu parler le français. Elles partent en train, avec des amis de la famille, Angelita et Jaime qui seront séparés, divisant les hommes et les femmes. Les premiers temps sont difficiles. Les français les regardent comme des pestiférés, les filles sont loin de chez elles et de leurs repères. Heureusement quelques gentilles personnes vont être là pour elles, notamment André, un garçon français qui aide Rita à apprendre le français en lui donnant des journaux français, et Madrina la cantinière de l'endroit où la petite famille est rassemblée. Elle décide ensuite d'être française, parlant mieux que certaines françaises pures souches et de devenir Joséphine Blanc. Un jour alors qu'elle rencontre Rafael, elle décide de lui cacher ses origines espagnoles, même si celui-ci est lui-même espagnol. Elle fait la connaissance de Pepita, la mère du jeune homme avec qui elle entretient des relations charnelles. Elle attend un enfant puis un drame survient. 

Elle tente de reprendre pied en retrouvant le fameux André. Tous deux vont avoir un enfant ensemble, mais un autre drame survient... Cette fois elle part, pour tenter de se retrouver. La relation entre Rita et André est difficile, trop de choses les séparent, et André se montre assez froid et distant. On suit la vie de Rita qui vieillit, dont la fille grandit. Rita et André ouvrent un café où Cali grandit, devient ado puis adulte, elle y rencontre le futur père de son enfant. Jusqu'à ce que celle-ci aussi ait à son tour un enfant, celle qui découvre la commode au début du roman. 

Avis: Un très beau roman familial, un récit de vie sur trois générations, subissant la guerre et devant s'adapter et immigrer. Une belle leçon de vie sur l'amour de la patrie, l'adaptation, la famille, l'amour, les sacrifices. Un vraiment beau roman, que je n'ai pas lâché. J'ai rarement lu ce genre d'histoire, et j'aime beaucoup. Les personnages sont attachants, l'histoire belle, je conseille vivement. 



"La commode aux tiroirs de couleurs" de Olivia Ruiz, 7.40€

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