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Aux fantastiques

 Après le Thilliez et "Norferville", c'est "Aux fantastiques" de Caroline Sers dont je vous fais un retour juste après sa sortie. En effet, nous l'avons reçu en mars, sous forme de "épreuves non corrigées, cela veut dire que la version finale sera potentiellement différente, de celle envoyée aux journalistes et libraires comme moi. J'avais demandé ce service presse à l'éditeur, l'histoire ayant l'air chouette. J'ai franchement bien fait, car j'ai beaucoup aimé. Un livre pas très long, 200 pages pour ma version, 250 pour celle annoncée sur les sites des librairies. Une histoire d'amitié, d'émancipation pas mal basé sur les violences envers les enfants. Sujet visiblement redondant dans mes dernières lectures. C'est fascinant de voir à quel point certains sujets peuvent revenir plusieurs fois d'affilée, sans même le faire exprès.

On suit donc nos quatre fantastiques aka Sophie, Valentin, Antoine et Fabien, dans les années 80, s'étant rencontrés à la maternelle. Jusqu'à leurs 10 ans, ils sont très amis, font un maximum de choses ensemble et se surnomment les Quatre fantastiques. Ils ont chacun des problèmes dans leurs familles: Sophie entourée de ses deux frères n'est pas entendue par ses parents, Valentin entourée de filles, vit continuellement l'énervement de sa mère envers son mari, celui-ci inventant des objets n'étant jamais commercialisés, Antoine, vit seul avec sa mère dans un studio femme égoïste sans cesse en train de lui faire regretter d'être né, quant à Fabien, il est entouré de deux petits frères, d'une mère taiseuse et d'un père méchant et violent. Grosse ambiance donc pour nos enfants de l'époque qui ne sont guère aimés, écoutés et encouragés... Tous les quatre savent à peu près ce que vivent les uns et les autres dans leurs foyers respectifs et partagent cette souffrance. Un jour alors qu'il n'a que 11 ans, Fabien disparait. Le quatuor devient alors trio, les trois autres se demandant ce qu'il a pu advenir de leur ami. 

Plus de 30 ans plus tard, on retrouve Valentin ayant désormais un grand fils, Sophie, célibataire, et Antoine vivant en Espagne, celui s'étant éloigné des deux autres lorsqu'il avait 20 ans. Ils se retrouvent alors tous, ces trois décennies plus tard, l'ambiance étant étrange, à cause de l'éloignement choisi de Antoine revenant à Paris suite à la mort de sa mère qu'il n'avait jamais revue durant tout ce temps. A ses 20 ans, suite à une énième dispute où sa mère lui a sorti l'horreur de trop, le jeune adulte a choisi de partir pour ne plus jamais revenir, fatigué de ces perpétuelles plaintes. Sophie et Valentin sont restés en contact. Le récit alterne entre moment présent à près de 50 ans, et lorsqu'ils étaient enfants, afin que le lecteur en découvre plus sur leur amitié, sur les évènements de leur enfance... 

On suit les uns après les autres les points de vue et les vies de quatre acolytes, se mettant en tête de construire une sorte de cabane, lieu secret qui sera leur repaire rien qu'à eux. Un jour, ils retrouvent une carte à jouer sur la table de leur cabane en se demandant qui aurait bien pu mettre ça là... Les quatre camarades font tout pour se soutenir, s'aider, en se plongeant à corps perdu dans leur amitié. Le jour où l'un des leurs disparaît, le pilule est très difficile à avaler... 

30 ans plus tard, nos trois désormais adultes, se retrouvent pour parler du passé, et tenter de comprendre... Une belle histoire qui se lit rapidement sur un triste fond, avec tout de même de l'espoir, des éléments positifs, et une belle histoire d'amitié il y a plus de quarante ans. J'ai trouvé intéressant que l'on suite les années 80, n'étant pas du tout habituée à lire des romans se déroulant à cette période. 

"Aux fantastiques" de Caroline Sers, 18.90€


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