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Kim Jihyoung, née en 1982

 Dans la lignée des romans coréens que j'ai décidé de plus lire en ce moment, après "Le jour du chien noir" de Song Si-Woo, j'ai trouvé celui-ci à la Fnac, même si je m'étais promis de ne plus trop acheter là-bas, j'y étais, c'était pratique voilà, je suis tombée sur ce roman-là, apparemment best-seller.         Publié en 2016, ce petit roman que j'ai lu en une journée est divisé en 6 parties. On suit donc Kim Jihyoung née en 1982, comme l'indique le titre, née à Séoul. Elle est dotée d'un patronyme très courant en Corée du Sud, à savoir que 50% des coréens s'appellent Park, Kim ou Lee ( leurs noms de famille sont toujours avant leurs prénoms). 

On suit donc au début du roman sa vie maritale avec leur fille. Elle a du abandonner son travail pour s'en occuper. Les congés maternité en Corée étant relativement courts, et les journées de travail sont longues, son mari rentrant le plus souvent du temps à minuit. Ils en arrivent donc à la conclusion qu'il est plus logique qu'elle cesse de travailler un temps pour s'occuper de leur enfant, son mari gagnant plus d'argent qu'elle et la société coréenne étant toujours bien patriarcale. Un jour alors qu'ils sont chez ses beaux-parents à Busan ( deuxième ville coréenne située au sud est), pour Chuseok ( sorte de Thanksgiving coréen le quinzième jour du huitième mois lunaire, en septembre ou octobre), elle dit des paroles inintelligibles qui ne lui ressemblent pas. Son mari est alors inquiet et se demande ce qu'il se passe. 

On suit ensuite son enfance avec sa sœur aînée et son petit frère, favorisé par rapport à ses sœurs (courant alors dans les années 80), leurs parents sont obligés de travailler dur pour les élever. Sa grande sœur va aller à l'université elle aussi où elle va y rencontrer celui qui sera son mari. On suit ensuite les difficultés qu'elle rencontre alors qu'elle est diplômée, son premier poste qu'elle aime malgré le salaire minimum qu'elle touche, son regret de le quitter alors qu'elle est enceinte et doit s'occuper de sa fille. On assiste à toutes les remarques qu'elle se prend sur sa situation, des coréens la critiquant de dépenser l'argent de son mari tandis que lui se tue à la tâche. La situation coréenne étant très particulière puisqu'il est très difficile de s'occuper de son enfant correctement tout en travaillant, les horaires étant abusés. Elle va donc la mettre un peu à la crèche pour pouvoir un peu travailler tout de même.

Avis: Un livre très intéressant sur la société coréenne de 1980 à 2015, très ancrée encore dans les valeurs traditionnelles de la femme qui cuisine, qui dirige la maison tout en devant s'occuper de son enfant, mais se voyant critiquer si elle quitte son travail. Comme si on lui reprochait de ne pas pouvoir travailler et s'occuper de son enfant. Mais se faisant critiquer également si elle n'a que peu de temps à lui accorder. Un cercle vicieux sans fin. Une sorte de roman de vie que j'ai beaucoup aimé lire, 'm'intéressant beaucoup à ce pays, il ne pouvait que me plaire. 


"Kim Jinhyoung, née en 1982" de Cho Nam-Joo, 6,60€

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